Brunetti en trois actes

Donna Leon

Vif émoi à l'opéra !

La célèbre cantatrice Flavia Petrelli interprète Tosca au théâtre de la Fenice de Venise. Comme à Covent Garden, comme à Saint-Pétersbourg, la scène, sa loge et jusqu'au seuil de son appartement privé sont couverts de brassées de roses jaunes. Ces envois massifs de fleurs de la part d'un inconnu puis la découverte, dans un écrin, d'un somptueux collier terrorisent Flavia. D'autant qu'au lendemain d'une conversation banale que la cantatrice a eue avec une jeune contralto talentueuse de dix-neuf ans, Francesca Santello, celle-ci a été agressée sur le pont delle Scuole : elle a entendu une voix contrefaite dire : « E'mia » (« Elle est à moi ! »). Ami de Flavia Petrelli, qu'il a sauvée dans le passé, le commissaire Guido Brunetti cherche à résoudre ces mystères et se penche sur la vie sentimentale de la cantatrice - un mariage brisé, deux enfants, une histoire d'amour avec une Américaine, quelques amants... Fantasmagorique et passionnant. Lire la suite

342 pages | Couverture brochée en couleurs | Format: 130x215

 
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Chapeau

Citation presse

Extrait

La femme était penchée au-dessus de son bien-aimé, le visage et le corps tout entier figés de terreur. Elle regardait fixement sa main tachée de sang. Lui était couché sur le dos, un bras quasiment arraché, la paume de la main retournée, comme s'il priait d'y déposer quelque chose ; sa vie, peut-être. Elle lui toucha la poitrine, pour l'exhorter à se lever et à s'enfuir avec elle, mais il ne bougea pas. Elle se mit alors à le secouer - cette marmotte jamais disposée à sortir du lit. Sa main était rouge et, instinctivement, elle la pressa contre sa bouche pour étouffer un hurlement ; elle ne devait pas faire de bruit, elle le savait bien, ni leur faire savoir qu'elle était là. Mais l'horreur finit par avoir raison de sa prudence et elle cria son nom ; elle le cria encore et encore, en se disant qu'il était mort et que tout était fini ; que tout s'était achevé ainsi, dans le sang. Elle regarda l'endroit où elle avait posé sa main et vit les traces pourpres ; comment autant de sang avait pu en couler, alors qu'elles étaient petites, si petites ? Elle frotta sa main contre sa bouche, vit qu'elle était rougie par le sang répandu sur son visage. Paniquée, elle dit son nom. Tout était fini, vraiment fini.

1er chapitre de Brunetti en trois actes

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