L'Affaire Arnolfini

Jean-Philippe Postel

Le tableau de Jan Van Eyck (vers 1390-1441), objet de cette enquête, est archiconnu ; quiconque l'a eu sous les yeux ne serait-ce qu'une fois s'en souvient. D'emblée, il suscite l'admiration par sa facture et par un on-ne-sait-quoi d'intemporel. Il a fait couler beaucoup d'encre mais, quoi qu'on ait pu dire à son sujet, un mystère demeure : nous nous trouvons, le contemplant, dans la situation du lecteur d'un roman policier à énigme auquel manquerait le dernier chapitre. Il aimante, attire. Nous devinons qu'il y a quelque chose à voir mais ne savons pas quoi. En fait, l'auteur de l'oeuvre a disposé des leurres avec une habileté redoutable, qui distraient le regard et l'esprit, et font que ce qui a été peint demeure inaperçu. Un stratagème propre aux illusionnistes et aux auteurs de romans policiers ! Jean-Philippe Postel nous invite à mener, à ses cotés, une palpitante enquête, à l'aide de zooms sur les détails énigmatiques de ce magnifique tableau, dont les secrets, inattendus et riches de sens, vous seront révélés. Lire la suite

160 pages | Couverture brochée en couleurs | Format: 110x217

Chapeau

Cette enquête, véritable voyage dans le temps, conduit le lecteur dans un inextricable labyrinthe de reflets et de miroirs.

Citation presse

Coulisses

Quel périple !
Réalisé en 1434, le tableau du maître hollandais est conservé à la National Gallery de Londres. Mais avant d'y élire refuge, il connaît un rocambolesque périple. On sait qu'il appartient, en 1516, à Marguerite d'Autriche. Quelques années plus tard, Marie de Hongrie, qui l'aurait acheté à un barbier de Bruges, l'emporte en Espagne. Il figure dans l'inventaire, en 1700, de la collection royale espagnole. Durant les guerres napoléoniennes, le tableau disparaît de la péninsule ibérique et tombe entre les mains du lieutenant écossais James Hay, qui prétendra l'avoir acheté à Bruxelles... Toujours est-il que Hay emporte le tableau en Grande-Bretagne et qu'il l'offre au prince régent George IV en 1816. George IV retourne l'oeuvre à Hay qui, en 1842, la prête à la National Gallery. Un an plus tard, celle-ci l'achète pour six cent trente livres.

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